Περιγραφή θέματος
- Γενικά
- Tour d'horizon des droits des personnes déficientes visuelles en Europe
Tour d'horizon des droits des personnes déficientes visuelles en Europe
L'UE encourage l'inclusion active et la pleine participation des personnes handicapées dans la société, en conformité avec son approche des droits de l'homme en matière de handicap. Le handicap est une question de droits et non une question d'appréciation. Cette approche est également à la base de la Convention des Nations Unies relative aux droits des personnes handicapées (CNUDPH), à laquelle l'Union Européenne est partie. http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=1137&langId=fr
La stratégie européenne 2010-2020 en faveur des personnes handicapées de la Commission européenne, adoptée en 2010, s'appuie sur la CNUDPH. Un rapport intérimaire (disponible uniquement en anglais) a été publié en février 2017: il présente l'état d'avancement de la mise en œuvre de la stratégie à fin 2016. Il répertorie quelques succès concrets et décrit la mise en œuvre de la CNUDPH par l'UE, y compris au sein des institutions de l'UE. Il confirme également la nécessité d'une stratégie européenne pour atteindre ses objectifs, tout en tenant compte des conclusions finales des Nations Unies.
Afin d'atteindre ses objectifs, la stratégie européenne 2010-2020 en faveur des personnes handicapées vise huit domaines d'action prioritaires :
1. Accessibilité: rendre les biens et services accessibles aux personnes en situation de handicap et promouvoir le marché des aides techniques et dispositifs d'assistance.
2. Participation: permettre aux personnes en situation de handicap de bénéficier de tous les avantages liés à la citoyenneté européenne; supprimer les obstacles à une participation égale à la vie publique et aux loisirs; promouvoir la fourniture de services collectifs de qualité.
3. Égalité: combattre la discrimination fondée sur le handicap et promouvoir l'égalité des chances.
4. Emploi: augmenter de manière significative le nombre de personnes en situation de handicap sur le marché ordinaire du travail. Elles représentent un sixième de la population totale de l'UE en âge de travailler. Proportionnellement, leur taux d'emploi est faible.
5. Education et formation: promouvoir l'inclusion dans l'enseignement et la formation continue. L'égalité d'accès à un enseignement et à de la formation continue de qualité permet aux personnes handicapées de participer pleinement à la vie active et d'améliorer leur qualité de vie. La Commission européenne a lancé plusieurs initiatives en matière de formation des personnes en situation de handicap, notamment l'Agence européenne pour l'enseignement des élèves à besoins spécifiques et l'enseignement inclusif et un groupe de travail spécifique sur le handicap et l'apprentissage tout au long de la vie.
6. Protection sociale: promouvoir des conditions de vie décentes, lutter contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
7. Santé: promouvoir l'égalité d'accès aux soins de santé.
8. Action extérieure: promouvoir les droits des personnes en situation de handicap dans les programmes d'élargissement de l'UE et les programmes de développement international.
La Commission soutient également le réseau académique européen d'experts en matière de handicap (ANED), qui lui fournit une analyse de la situation dans les différents pays ainsi que des politiques et des données nationales. L'ANED gère également l'outil en ligne DOTCOM, qui fournit une vue d'ensemble des principaux instruments nécessaires pour la mise en œuvre de la CNUDPH dans les États membres et dans l'UE. La création de cet outil faisait partie des actions prévues dans la Liste d'actions (2010-2015), en annexe à la Stratégie Européenne en faveur des Personnes Handicapées. Il a été mis en ligne en mai 2012 et est mis à jour chaque année.
- Les personnes déficientes visuelles et le marché de l'emploi en Europe
Les personnes déficientes visuelles et le marché de l'emploi en Europe
Les statistiques le montrent, ce sont les personnes déficientes visuelles qui ont le taux d’emploi le plus bas parmi les groupes de personnes en situation de handicap. Pourtant, selon des experts, ce n'est pas leur handicap en soi qui est le principal obstacle auquel se heurtent les demandeurs d’emploi déficients visuels. (Source: https://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/workplace-prejudice-keeps-blind-people-out-of-employment/)
Selon les rapports de l’Union Européenne des Aveugles intitulés "La majorité oubliée" : http://www.euroblind.org/publications-and-resources/guidelines#_Hidden ), il existe de grandes disparités entre les différents États membres de l'Union européenne en ce qui concerne l'emploi des personnes déficientes visuelles .
Ces rapports couvrent la Suède, l'Allemagne, la Roumanie, les Pays-Bas, la Pologne, l'Autriche et la France et rendent compte de la situation de l'emploi des personnes déficientes visuelles dans ces pays, y compris par le biais de statistiques lorsque celles-ci étaient disponibles. L'équipe en charge de ces rapports a passé plusieurs jours dans chaque pays pour interroger des décideurs, des ONG et, lorsque c'était possible, des personnes non ou malvoyantes concernées par les politiques en vigueur dans leur pays https://www.euractiv.com/section/uk-europe/interview/blind-rights-activist-in-the-uk-66-of-visually-impaired-are-unemployed/
Il s'agit d'un projet financé par l'UE et administré par l'Union européenne des aveugles (http://www.euroblind.org/).
L'un des objectifs stratégiques de l'Union européenne est d'aider les personnes en situation de handicap à être économiquement actives, soit sur le marché du travail ordinaire, soit dans le cadre de mesures spéciales, en fonction de leurs capacités. Les rapports de l’Union Européenne des Aveugles tirent la sonnette d'alarme: l'UE est encore loin d'atteindre cet objectif.
Selon ces rapports, aucun des États membres passés en revue n'atteint un taux d'emploi proche de 50%, à l'exception de la Suède. Pour la plupart, ils peinent à atteindre ou à maintenir un taux proche de 33%. En Roumanie, parmi la population déficiente visuelle en âge de travailler, 86% étaient sans emploi au moment de l'étude.
Si le taux d'emploi est très variable, le type d'emploi l'est également. En Espagne, 80% des personnes déficientes visuelles vendent des billets de la loterie nationale. En Italie, il existe une forte dépendance vis-à-vis des "emplois réservés" : on a tendance à guider les personnes déficientes visuelles vers des emplois considérés comme des emplois pour personnes déficientes visuelles. https://www.euractiv.com/section/uk-europe/interview/blind-rights-activist-in-the-uk-66-of-visually-impaired-are-unemployed/
La gamme des « emplois réservés » est relativement large. Bien sûr, la téléphonie reste un des principaux emplois, mais il y en a d'autres. Certaines personnes non ou malvoyantes sont aussi employées sur le marché du travail ordinaire.
L'approche la plus courante et la plus moderne consiste à augmenter le niveau de compétences des personnes non ou malvoyantes et à les encourager à rejoindre le marché du travail ordinaire. En Suède, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Autriche, des réseaux de soutien très élaborés ont été mis en place et si nécessaire, un accompagnateur voyant, payé par l'Etat, est mis à la disposition du travailleur déficient visuel. Il n’existe pas de chiffres précis mais il est probable que ces accompagnateurs sont davantage disponibles dans le secteur public que dans le privé.
L’Espagne pourrait commencer à changer de stratégie en ce qui concerne les « professions réservées ». Toutefois, leur optique semble encore toujours être qu’il vaut mieux vendre des billets de la loterie nationale que n'avoir pas d'emploi.
La situation en Pologne est radicalement différente de la situation en Roumanie. En Pologne, le taux d'inactivité est élevé, mais le pays travaille de manière systématique à changer la situation et à activer les personnes non ou malvoyantes. Ils disposent d'un système de soutien à l'emploi fondé sur les droits. On y prévoit le développement d'un marché ordinaire. La Roumanie, quant à elle, est très en retard et beaucoup de personnes déficientes visuelles y vivent dans la pauvreté. https://www.euractiv.com/section/uk-europe/interview/blind-rights-activist-in-the-uk-66-of-visually-impaired-are-unemployed/
En Suède, le taux d’emploi est élevé, mais seulement 13% des personnes non ou malvoyantes qui travaillent ont un emploi à temps plein, les autres travaillent à temps partiel. Selon certains, la loi prévoit des restrictions importantes au renvoi des travailleurs qui deviennent non ou malvoyants, ce qui inciterait les employeurs à orienter ces personnes vers un travail à temps partiel. D'autres disent au contraire que ces travailleurs préfèrent travailler à temps partiel. Les conditions de travail modernes peuvent s'avérer très difficiles pour les personnes déficientes visuelles et les trajets une contrainte énorme. L'emploi à temps partiel pourrait dès lors constituer une solution rationnelle.
En quoi ces rapports sont-ils utiles pour les personnes déficientes visuelles?
La situation est loin d'être optimale dans différents États membres de l’Europe et il y a fort à faire pour y remédier. Il est nécessaire que les organisations de personnes non ou malvoyantes des États membres étudient ces rapports et fassent pression sur leur gouvernement. On peut reproduire ailleurs ce qui a été réalisé dans certains pays. En Suède, par exemple, il existe une législation forte de maintien à l'emploi. En vertu de cette législation, l’employeur doit conserver dans son emploi un travailleur qui perd la vue ou, si possible, lui proposer un travail équivalent. Une telle législation pourrait être introduite dans les États membres qui n'en disposent pas encore.
- La technologie comme opportunité et défi dans l’emploi des personnes malvoyantes
La technologie comme opportunité et défi dans l’emploi des personnes malvoyantes
La seconde moitié du XXe siècle a été marquée par des avancées spectaculaires dans de nombreux domaines technologiques. Tout d'abord, l’enregistreur, puis l'extraordinaire progrès de la télévision. Et enfin, les ordinateurs, avec les technologies de l’information et de la communication.
Les enregistreurs ont énormément facilité l’exécution de tâches de bureau pour les personnes déficientes visuelles. En démontrant qu'elles pouvaient faire un travail aussi rapidement et efficacement qu'un autre travailleur, elles avaient le droit d'être employées au même titre.
Surtout, l’ordinateur est devenu accessible aux personnes non ou malvoyantes grâce à la synthèse vocale ou une barrette braille couplée à un ordinateur. Les personnes déficientes visuelles sont rapidement devenues programmeurs, analystes ou formateurs, en ayant accès aux mêmes informations que celles qui sont disponibles pour un collègue voyant.
Cela semble relever du miracle et, en comparaison avec la situation d'il y a vingt-cinq ans, c'est le cas.
Cependant, rien ne change plus vite que la technologie, et il n'est pas question de rester à la traîne. Ainsi par exemple, nous avons obtenu un accord selon lequel les sites internet doivent être accessibles aux personnes non ou malvoyantes, par le biais d'un texte alternatif pour toutes les images et photos. Mais il n'est pas facile de faire respecter ces droits.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1705870/Les personnes déficientes visuelles font face à des défis communs
Deux autres problèmes affectent les personnes non ou malvoyantes, quel que soit le pays où elles vivent en Europe: d'une part, elles sont de plus en plus nombreuses, en raison du vieillissement de la population partout en Europe, d'autre part, il leur est difficile de s'adapter à la révolution technologique.
La technologie offre, sans aucun doute, des possibilités aux personnes déficientes visuelles, à commencer par la chirurgie qui peut retarder la détérioration de la vue, jusqu'à la modification de fonction de touches, qui permet par ex. aux Danois d’entendre une voix leur lire les sous-titres d'un programme télévisé.
Les personnes âgées éprouvent des difficultés à maîtriser la technologie et ce problème est exacerbé par la cécité. En outre, la technologie adapte radicalement les produits existants et les avancées technologiques modifient également les produits et les biens existants et posent ainsi des défis quotidiens aux personnes déficientes visuelles.
Un logiciel de synthèse vocale peut être utilisé pour "lire" des fichiers numériques ou du texte, ou pour entendre la lecture par une voix de synthèse d'un livre électronique accessible. En outre, il existe des appareils numériques qui affichent du braille dynamique sur une barrette braille.
Cependant, seule une petite partie des sites web est entièrement accessible aux personnes déficientes visuelles et seulement 5% des livres sont produits dans un format électronique accessible - ou dans un format papier en grands caractères qui en permet la lecture aux personnes malvoyantes.
Dans certains pays européens, il est relativement aisé pour les personnes déficientes visuelles d'acquérir des technologies d'assistance. Mais elles sont nombreuses à ne pas savoir comment utiliser ces technologies d'assistance. Très souvent, l'acquisition de l'équipement est plus aisée que trouver une personne qui peut vous former à son utilisation.
C'est encore plus difficile de s'habituer au fonctionnement de la technologie pour les personnes qui ont vu durant la majeure partie de leur vie. En effet, ils s'agit pour elles de tout recommencer à zéro.
- Préjugés et chômage
Préjugés et chômage
Les préjugés (l'intolérance ou la discrimination à l'égard d'une personne ou d'un groupe) poussent les gens à penser qu'une personne déficiente visuelle sera toujours moins efficace que son homologue voyant. Dans ce contexte, une personne aveugle doit avoir « de la chance » (pas le droit) de trouver un employeur qui décidera de « tenter sa chance ». « Le préjugé, n'étant pas fondé sur la raison, ne peut être éliminé par l’argument » (Dr Samuel Johnson).
La Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 ne mentionne le handicap qu'une seule fois (article 25). Il existait ce que l’on pourrait appeler des « préjugés institutionnalisés » à l’encontre des personnes déficientes visuelles sur le lieu de travail. Mais actuellement, la situation est différente en Europe.
Deux facteurs interdépendants ont permis à la fois la reconnaissance et le caractère contraignant des droits des personnes déficientes visuelles dans un certain nombre de pays:
- la législation sociale
- la technologie
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1705870/
Toutefois, selon les organisations qui représentent les personnes non ou malvoyantes, celles-ci ont le taux de chômage le plus élevé parmi les groupes de personnes handicapées, malgré leur souhait de faire partie du marché du travail.
Une nouvelle enquête montre que les préjugés sur le lieu de travail peuvent être encore plus invalidants que le handicap.
L'enquête, menée par l'Association danoise des personnes non ou malvoyantes, montre que les préjugés sont l'une des principales raisons pour lesquelles tant de personnes déficientes visuelles sont au chômage au Danemark. Selon cette enquête, plus d'un Danois sur trois est dubitatif quant à la présence d'un collègue déficient visuel.
Thorkild Olesen, président de l'Association danoise des personnes non ou malvoyantes, déclare : "En général, il existe un grand flou dans la connaissance de ce que les personnes aveugles peuvent faire. L'un de mes exemples préférés concerne l'une de mes amies aveugles. Lors d'un entretien d'embauche, on lui a demandé si elle avait besoin d'aide pour aller aux toilettes. Il ne s'agit là que d'une des choses que les gens pensent que nous ne pouvons pas faire ».
« Un autre préjugé est que beaucoup pensent qu'avoir un collègue déficient visuel signifierait qu'eux-mêmes aient plus de travail. Ils pensent qu’une personne non ou malvoyante ne peut pas remplacer complètement une personne qui n’a pas de problèmes de vue. Souvent, il s'avère qu'après avoir engagé une personne aveugle, il n’y a plus aucun problème », a déclaré Thorkild Olesen à EURACTIV.
12% des 9 500 membres de l'Association danoise des personnes non ou malvoyantes ont actuellement un emploi. Mais 70% des 18 à 65 ans perçoivent des allocations de retraite anticipée. Les personnes déficientes visuelles sont ainsi le groupe de personnes en situation de handicap qui a la plus faible présence sur le marché du travail.
https://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/workplace-prejudice-keeps-blind-people-out-of-employment/
- Lois en matière de discrimination envers les personnes en situation de handicap
Lois en matière de discrimination envers les personnes en situation de handicap
- Depuis 1997, quinze États membres de l'Union européenne ont adopté l'article 13 du Traité sur l’union européenne (version consolidée), qui enjoint aux institutions de l'Union Européenne d'introduire des mesures contre la discrimination sur base du handicap. Les dernières années ont vu l’introduction d’une directive sur la discrimination dans l’emploi.
- L’Organisation des Nations Unies prépare une « Convention internationale globale et intégrée sur la protection et la promotion des droits et de la dignité des personnes en situation de handicap ». Cela risque d'être lent. Cependant, depuis 1993, les règles des Nations Unies en matière d'égalité des chances pour les personnes en situation de handicap, bien que juridiquement non contraignantes, ont eu une incidence sur les législations nationales.
- De nombreux États membres européens octroient une allocation d'invalidité aux personnes en situation de handicap, et tiennent ainsi compte du fait que les personnes déficientes visuelles ont besoin d'une compensation qui leur permette d'assumer l'augmentation due au handicap du coût de la vie quotidienne. D'autres formes de soutien législatif ont donné aux personnes déficientes visuelles le droit à un niveau de vie décent.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1705870/
- Principales recommandations pour une meilleure employabilité des personnes déficientes visuelles
Principales recommandations pour une meilleure employabilité des personnes déficientes visuelles
Avant toute, il est absolument nécessaire de développer des services d'aide financés par l'État. La déficience visuelle pose des problèmes particuliers: la formation, des mesures de soutien et des traitements spécifiques doivent être financés.
Lorsque l'État a déménagé au Royaume-Uni à partir de 1945, l'ouverture de l'emploi de masse a élargi les possibilités pour tous: le pourcentage de personnes déficientes visuelles ayant un emploi a doublé entre 1945 et 1970, et doublé encore une fois durant la période qui a suivi.
Selon les statistiques, le taux d’inactivité est inférieur à 50% en Italie, alors qu’il est d’environ 66% au Royaume-Uni et en Allemagne. Le taux d'inactivité en Italie - tout comme en Espagne d'ailleurs - semble donc moins élevé mais ils atteignent ce niveau parce qu'ils concentrent leurs efforts sur l’emploi réservé.En Suède, le taux d'emploi est élevé, mais seulement 13% des travailleurs déficients visuels travaillent à temps plein et les autres sont à temps partiel.
Il conviendrait de rassembler en un seul lieu dans chaque pays toutes les connaissances et l’expertises nécessaires pour l'intégration des personnes non ou malvoyantes sur le marché du travail. Un centre national de ressources pourrait assurer des conseils spécialisés en matière de formation, à l'intention des enfants, adolescents et adultes déficients visuels, depuis l'école jusqu'à l'emploi. Cela briserait la spirale négative de la diminution constante du nombre de personnes déficientes visuelles qui font des études. L'idée serait de mettre en commun toutes l'expertise nationale en la matière. Cela simplifierait la tâche des personnes déficientes visuelles, des employeurs, des collègues et des responsables politiques, qui trouveraient les conseils dont ils ont besoin, par exemple en ce qui concerne l'embauche d'une personne non ou malvoyante.
https://www.euractiv.com/section/health-consumers/news/workplace-prejudice-keeps-blind-people-out-of-employment/
- Législation nationale en Belgique relative à l’emploi des personnes déficientes visuelles (droits, responsabilités, équipement, etc.)
Législation nationale en Belgique relative à l’emploi des personnes déficientes visuelles (droits, responsabilités, équipement, etc.)
Des aménagements sont indispensables à la création d’un environnement de travail adapté pour que les personnes déficientes visuelles puissent effectuer efficacement leur travail. Naturellement, les espaces de travail ne sont pas conçus de manière à prendre en compte les besoins des déficients visuels.
Il existe de nombreuses manières de faciliter l’emploi des DV et de le rendre suffisamment accessible. Les lecteurs d'écran les plus fréquemment utilisés sont JAWS et Window Eyes (logiciels très coûteux) et NVDA (open source). Tous ces lecteurs d’écran sont uniquement compatibles avec Windows et doivent tout d’abord être installés sur l’ordinateur, avec l’aide d’une personne voyante (rappelons-nous en effet que l’ordinateur ne parle pas tant que le logiciel n’est pas complètement et correctement installé!). En ce qui concerne Mac OS, toutefois, il n'est même pas nécessaire d'installer un lecteur d'écran sur l'ordinateur portable: Apple a intégré un lecteur d'écran très avancé et très accessible, VoiceOver, dans tous ses produits les plus récents (non seulement les ordinateurs portables et les ordinateurs de bureau, mais également les iPod, iPads et iPhones), afin que les personnes aveugles puissent avoir un accès complet à leur appareil dès l'écran d'accueil.
Quant aux afficheurs braille, ils sont compatibles avec tous les lecteurs d’écran les plus courants et il est très facile de les connecter et de les faire fonctionner (via USB ou Bluetooth). Ils existent en différentes tailles: la plus petite du marché compte 12 cellules Braille (ce qui signifie que vous pouvez « voir » 12 caractères à la fois), les 80 cellules les plus grandes! Ces écrans étonnants peuvent également être connectés à d'autres appareils modernes, tels que les smartphones ou les tablettes: l'utilisateur peut vouloir lire un livre avec sa tablette sans compter sur l'aide de la parole! Enfin, certains afficheurs braille ont également un clavier intégré à 8 points, qui permet à l'utilisateur d'écrire en braille. ils disposent également d'une mémoire interne, ce qui signifie que l'utilisateur peut stocker des fichiers et les lire à tout moment.
Tout ce qui précède fait principalement référence à des personnes totalement aveugles, qui ne peuvent pas lire l'écran du tout. Quant aux malvoyants, ils utilisent des lecteurs d’écran et d’autres logiciels d’agrandissement, qui agrandissent les lettres à l’écran. Le logiciel d'agrandissement le plus fréquemment utilisé s'appelle Zoomtext.
Un autre appareil que les aveugles utilisent très souvent est un scanner. S'ils obtiennent un document papier (facture, reçu, matériel de travail / d'étude), ils peuvent le numériser et le transformer en fichier numérisé, grâce aux logiciels OCR (Reconnaissance Optique de Caractères) tels qu'Abbyy FineReader. Une fois l’OCR terminée, ils peuvent enregistrer le fichier converti sur l’ordinateur et le lire comme tout autre document.
C’est formidable que les technologies d’assistance existent, mais la mauvaise nouvelle est qu’elles ne peuvent pas compenser à 100% les déficiences visuelles. Mais il existe une solution: un moyen garantit de travail très efficace, une assistance personnelle. Malheureusement, ce modèle de travail n’est utilisé qu’en Suède et en Allemagne. Un assistant en ressources humaines effectue toutes les tâches d'assistance que la personne malvoyante ou aveugle, en raison de sa perte de la vue, est incapable d'accomplir. Conduire une voiture pour des rendez-vous externes, formater un document afin de lui donner un style attrayant, guider un aveugle sur un territoire inconnu, etc. Ce modèle de travail permet un travail très efficace et compense tout inconvénient causé par le handicap ou un environnement inaccessible que la personne handicapée peut avoir. Il ne remplace pas les appareils et accessoires fonctionnels, mais peut compléter son utilisation. En outre, il crée également plus de possibilités d'emploi pour les personnes handicapées et non handicapées et permet également aux personnes moins qualifiées de participer activement au marché du travail.
Vous vous demandez probablement comment les aveugles peuvent se permettre toute cette technologie: les ordinateurs Mac ne sont certainement pas bon marché, et les lecteurs d'écran pour Windows sont également très coûteux. Heureusement, ce type de technologies d'assistance est généralement remboursé aux aveugles.
En Belgique, de nombreuses organisations conseillent et assistent les aveugles sur des questions liées à la technologie: l'AVIQ, la Ligue Braille, «La Lumière», «L’œuvre Nationale des Aveugles» et d’autres organisations spécialisées ... Grâce à ces organisations agissant en tant que médiateurs, les gens peuvent être mieux informés sur les technologies les plus récentes et choisir celles qui conviennent le mieux à leur handicap et à leurs besoins.
Il arrive souvent qu'un spécialiste des technologies d'assistance rende visite à des employés malvoyants sur le lieu de travail. Cette évaluation sur le lieu de travail vise à évaluer le support technique déjà fourni et à vérifier si quelque chose (équipement, logiciels, etc.) doit être ajusté pour mieux leur permettre de mener à bien leurs tâches. En outre, les employés reçoivent une formation sur les technologies d'assistance et les équipements à leur disposition peuvent être adaptés à leurs besoins spécifiques.
En Belgique, la Ligue Braille prépare et conseille les DV sur ces questions liées au travail, qu’elles recherchent un emploi ou s’assurent de ne pas perdre leur emploi actuel. De plus, la Ligue Braille aide à sensibiliser les collègues et les employeurs des travailleurs malvoyants.
Dans tous les cas, il est clair que les DV ont plus de difficultés à trouver un emploi que les voyants. Heureusement, il existe des associations spécialisées dans leur soutien dans cette quête difficile. L’asbl DiversiCom est l’une des plus populaires en Belgique: elle aide les DV à trouver un emploi, à signer le contrat et à se rendre sur le lieu de travail pour la première fois. L'association organise également des sessions de sensibilisation pour les futurs collègues, leur expliquant la meilleure façon d'interagir avec un DV. Une autre institution belge, l'Agence pour une vie de qualité, soutient les DV francophones. C'est un service public compétent en français pour l'information, le conseil et le soutien (ainsi que le soutien financier) afin de promouvoir l'inclusion des personnes handicapées. Chaque mois, l'AVIQ verse un pourcentage du salaire du DV à son employeur, en compensation des dépenses supplémentaires qu’il pourrait encourir (si le DV a besoin de l’aide de ses collègues ou travaille à un rythme plus lent). Les employeurs belges peuvent également obtenir des fonds pour payer un moniteur, qui soutient le DV en cas de besoin.
En Belgique, de nombreux mécanismes ont été mis en place pour favoriser l’embauche de DV, sans coûts supplémentaires ni perte d’efficacité. La Ligue Braille, que nous avons déjà mentionnée lorsque nous vous avons parlé de l’évaluation au travail, informe et accompagne les employeurs dans le recrutement, la reconversion ou la conservation d’un DV. La législation belge prévoit une réduction d'impôt pour les entreprises qui embauchent des personnes handicapées.
Les entreprises obtiennent des avantages financiers si elles engagent des personnes handicapées. Par exemple, dans la partie francophone, il existe différents types d'avantages financiers pour les employeurs, qui souhaitent encourager l'emploi des personnes handicapées ou les aider à conserver leur emploi actuel (réductions d'impôt, adaptations des lieux de travail, etc.). Les employeurs peuvent également obtenir une prime financière leur permettant de choisir un tuteur qui facilitera l'intégration de l'employé handicapé dans l'entreprise et assurera une orientation professionnelle au cours des six premiers mois de travail.
Il existe également différentes possibilités de stage / formation pour les personnes handicapées. Ils peuvent être à long terme pour permettre au salarié de mieux s'intégrer dans l'entreprise ou à court terme pour lui permettre de découvrir quel emploi peut correspondre à ses attentes et à ses compétences.
Enfin, l'administration belge est également tenue d'engager un certain pourcentage de personnes handicapées. Vous trouverez plus d'informations sur les avantages ici:
https://www.aviq.be/handicap/vosbesoins/se_former_travailler/employeurs/index.html
Nous nous félicitons de l'adoption de la directive 2000/78 / CE du Conseil du 27 novembre 2000 portant création d'un cadre général pour l'égalité de traitement en matière d'emploi et de travail. Après son application, une série d’améliorations significatives et positives concernant la situation de carrière et la lutte contre la discrimination à l’encontre des citoyens handicapés de l’UE ont eu lieu:
Un exemple est la création d’emplois spécialement protégés, l’introduction d’incitations financières nationales pour encourager les employeurs à encourager l’emploi de personnes handicapées, l’adoption d’une législation nationale contre la discrimination et la mise en place de mécanismes pratiques de mise en œuvre et de traitement des plaintes pour les personnes handicapées concernées.
En dépit de ces efforts remarquables, le nombre de personnes handicapées sans emploi reste nettement supérieur à celui des personnes sans emploi et non handicapées. D'autres grandes divergences nationales existent dans la mise en œuvre législative et pratique de la directive.
Par conséquent, le besoin d'adaptations est en constante augmentation et vital pour garantir une expérience de travail sûre et accessible aux employés handicapés. De nombreux pays de l'UE ont abordé cette question dans leurs législations nationales, mais leurs approches d'application diffèrent grandement. Certains pays ont introduit des aménagements qui dépendent des coûts qu'une adaptation nécessiterait pour l'employeur. Partant du constat que si l'employeur estime que les coûts d'une adaptation constituent une charge excessive pour lui, il refusera le recrutement de la personne handicapée concernée.
D'autres pays de l'UE ont mis en place des législations qui doivent prendre en compte le coût des adaptations en comparaison avec son efficacité pour un employé handicapé. À cet égard, une mesure d'adaptation est justifiée si elle ne crée pas une charge excessive pour l'employeur en du point de vue de l'augmentation de l'efficacité du travail que l'adaptation contribue à atteindre. Cette approche législative cherche à atteindre un équilibre entre coûts et efficacité pour la personne handicapée. Cette approche est souvent complétée par une option qui permet aux employeurs de demander un financement supplémentaire, fourni par les systèmes gouvernementaux, ce qui permet de couvrir les coûts éventuels des adaptations nécessaires.
Source: document de travail: Recommandations pratiques et politiques à l'intention des institutions de l'UE et des gouvernements nationaux des États membres de l'UE en vue de promouvoir l'emploi d'adultes aveugles, malvoyants et handicapés (version provisoire). / Document de travail: Tout sur les personnalités de marque en Europe - Projet cofinancé par le programme Erasmus plus.
Chiens-guides (législation, droits, responsabilités, etc.)
Les chiens les plus couramment utilisés comme guides sont les labradors et les golden retrievers. Les bergers allemands et les border collies sont également utilisés, mais moins souvent. En Belgique, les déficients visuels sont parfois guidés par le chien de race belge, le malinois.
Les chiens-guides sont autorisés à accompagner leurs propriétaires où qu'ils aillent, y compris avec les transports en commun: ils peuvent monter dans les trains, les bus et les avions sans aucun frais supplémentaire. Malheureusement, ce qui est écrit dans les lois et les directives ne se traduit pas toujours dans la réalité: il arrive trop souvent que les chiens-guides soient refusés par les chauffeurs de taxi… et par les compagnies aériennes! Et oui, chaque compagnie aérienne a son propre règlement pour l'accès du chiens-guides à bord. Donc, pour l’utilisateur de chien de guide, c’est une difficulté de devoir toujours fournir les documents requis. Bien sûr, une base de données avec tous leurs voyages précédents n’existent pas et l’utilisateur de chiens guides doit envoyer à chaque fois les mêmes documents.
Normalement, le chien-guide doit accompagner son propriétaire partout, y compris sur le lieu de travail. Cependant, les employeurs utilisent souvent le chien comme raison de ne pas embaucher une personne déficiente visuelle. Parfois, les collègues réagissent très négativement à cause du chien guide. Cependant, le travailleur DV devrait toujours être autorisé à être accompagné de son "guide canin" et son accès ne devrait pas être un problème.
Source: document de travail: Recommandations pratiques et politiques à l'intention des institutions de l'UE et des gouvernements nationaux des États membres de l'UE en vue de promouvoir l'emploi d'adultes aveugles, malvoyants et handicapés (version provisoire). / Document de travail: Tout sur les personnalités de marque en Europe - Projet cofinancé par le programme Erasmus plus.
- Lectures complémentaires
Lectures complémentaires
Documents officiels de l’UE
- Commission Européenne: Partenariat d'innovation pour un vieillissement actif et en bonne santé
- Cadre de l'UE concernant la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées
- L’Acte européen de l’accessibilité:
Acte législatif européen sur l’accessibilité - EU Disability Card
Carte Européenne du Handicap
Organisations internationales
- l’Organisation mondiale de la santé: Vision
2020: Plan d'action pour la prévention de la cécité et des déficiences visuelles évitables
- Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées